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Plume angoissée 

Au bout de tes doigts, je sens une fragilité, une amertume. À travers mon corps, tu souhaiterais que je glisse sur les lignes de cette blanche inconnue, mais ralenti par la peine, le désespoir et la crainte , tu ne peux me guider, m’encourager à embrasser ma destinée de plume. 

 

Pourtant, sans toi, que suis-je, mon cœur est accroché à ta substance matérielle. Effondre-toi, arrache-toi à cette réalité, libère cette énergie qui te submerge, t’envahit. Je m’offre à toi, je suis plume, ta plume. Je suis tienne, prête à t’obéir, à te suivre jusqu’aux confins de tes idéaux, aidé par le doux mouvement de ta main, effleurant cette feuille que tu hais, admires, qui t’inspire tant de crainte. 

 

L’encre humide, mon alliée, inflige son office, avide du désir de te satisfaire. Je m’enfonce au sein de cette page , lui explique tes sentiments, et gravant jusqu’au plus profond de son être ta vérité, elle apprend à te connaître, à saisir le sens profond et tumultueux de tes pensées, de tes visions.

 

Au fil de tes écrits, tu sembles rassuré par ma présence. La confiance, silencieuse, s’empare délicatement de ton esprit, t’apprivoise. Tu relâches ta pression sur moi, ta pensée voyage le long de mon anatomie diffusant le doux parfum du bois,  fluide et limpide. 

 

Au son du crissement de ma pointe sur le papier, tu offres enfin à la vie tes rêves, tes espoirs…

 

 

 

Départ pour l'inexistant ou l'absolu sérénité

Devant lui, nous ne sommes rien, sinon des enfants anéantis par la peur. Tout au long de notre existence, il nous poursuit nous empêchant quelques fois d'exister, nous forçant constamment à le fuir. Ce néant ne pensant qu'à nous engloutir avec lui nous attire irrémédiablement vers lui. Combien de regards perdus dans le vide, dans des pensées confuses à la recherche de l'inconcevable. Comment lui échapper, si ce n'est en l'acceptant, car l'inexorable ne peut se substituer à la réalité, celle-ci souvent "agrémentée" par une souffrance intérieure perturbant constamment notre bien être. Pourquoi ne pas concevoir l'absolue sérénité dans l'intangibilité, dans l'imaginaire, le fantasmagorique ou mieux, dans une inconditionnelle plénitude ? Pourquoi le repos éternel ne serait-il pas la vraie vie, la vraie liberté ? Peut-on considérer la mort comme une fin en soi ? Nous ne pouvons  échapper à cette certitude et le temps nous est donc compté. Profitons de cette mort pour mieux vivre, car vivre c'est mourir et mourir, c'est renaître à la vie..

 

Cet avant-propos introduit l'inintelligible et nous offre l'opportunité d'expliquer l'inexplicable en essayant  de l'aborder sous un angle différent, sans pour autant verser dans l'utopie ou dans un positivisme idéalisé jusqu'à nous en faire oublier cette "dure" réalité. 

Que peut nous apporter ce sommeil non-réparateur , comment en tirer profit ? Peut-il réellement nous apporter une plus belle vision sur la vie ?

Décomposons ce "passage" en deux temps, l'avant et l'après, si tant est qu'il existe un après, bien sûr. 

La première approche et à mon sens la plus confortable, est le réconfort religieux qui me semble être un leurre, une simple réponse aux peurs et à la souffrance morale, ce qui est complètement illusoire. Néanmoins, pour les croyants, c'est différent. Ayant une parfaite foi en un Dieu, ils inscrivent  cette conception dans une forme de continuité d'où peut naître un plus grand optimisme ainsi qu'une plus grande sérénité dans le chemin qui mène au dernier soupir. Cela est plus compliqué pour les non-croyants, il est difficile pour eux de se projeter, d'être objectif, l'expérience n'intervenant pas non plus car tout cela est entouré par l'inconnu.

Alors pourquoi ne  pas se référer à l'avant ou plutôt à l'avant vie. Existe-t-il en nous des souvenirs conscients quantifiables par les sciences biologiques et humaines ? Pas à ma connaissance. A t-on observé et constaté scientifiquement des réminiscences de l'avant après la naissance (désagréables ou non)? Rien ne le prouve , donc, je considère que les notions de douleurs morales ou physiques sont complètement absentes. En définitive , rien ne laisse présager que l'on ai vécu avant la naissance. Je peux donc qualifier cette approche, "d'expérience" totalement positive et non traumatisante pour soi. 

Pourtant et malgré cet aspect plutôt "engageant ", il me semble primordial de partir dans de bonnes conditions, car si personne ne peut s'y soustraire , il y va de l'intérêt de chacun d'avoir une vie bien remplie et constructive pour soi comme pour son entourage. La notion d'héritage filial est prépondérante car il est important pour beaucoup de perpétuer la continuité de son nom, et d'avoir une descendance. Sentir autour de soi une cellule familiale unie croquant la vie à pleine dent aidera à mieux accepter le "départ "tout en influençant un mieux vivre et un plus grand don de soi pour la dite famille comme pour tout le milieu environnant social, ce qui, à contrario,aura aussi pour effet de réduire l'envie de s'éteindre trop vite afin de profiter au mieux de ces proches, de la vie et de ce qu'elle apporte.

Accepter la mort, n'est-ce pas prendre conscience des valeurs humaines..

Comment matérialiser la pensée et la conscience en abstraction, son support de médiation restant le corps? Comment prend t-elle son essor, se concrétise t'elle? Par qu'elle procéder ? 

Pourquoi ces interrogations par rapport à la pensée ? je pense qu'il existe un parallèle entre le physiologique et la pensée, le corps et la mort. En commun, ils ont le "passage". Cette transition de l'état physiologique à la pensée réelle pour l'un, à l'état de néant ou de renouveau pour le second. Le passage, transition du tangible à l'intangibilité. De quoi est-il constitué, existe-t-il une explication rationnelle et logique ? Il est très difficile de ne pas le ramener à la religion et surtout pourquoi à la religion , religion bien sûre remplaçable par un "autre chose". Pourquoi ne pas y adjoindre la notion de mouvement, de mouvement continu, le passage étant le mouvement.

Tout est mouvement, la vie est un mouvement, qui plus est, continuel. L'immobilité est pure apparence. Un bloc de matière semble inerte et pourtant, les molécules qui la composent sont-elles immobiles? le monde, le cosmos étant toujours dans "l'action". Monde tangible, passage, monde intangible, tout cela animé par le mouvement continuel de ou à l'infini. Cet "ensemble" formant également un nouveau mouvement, signe d'une vie éternelle, transcendantale, de l'avant à l'après vie. Si le corps est devenu pur abstraction grâce au passage aidé lui-même par la volonté, volonté qui est acte avec son indépendance , intermédiaire du mouvement, alors comment imaginer un esprit immobile s'anéantissant dans le vide, ce dernier par essence n'existant pas. Gros paradoxe, car tout est rien alors qu'au contraire cette mort est une réalité de vie éternelle, comme si le tout formait un ensemble sans fin avec un début et.....une fin, en somme un cycle se régénérant.

Question. Qui, quoi où comment est généré le mouvement, comment est-il animé, quel est sa source énergétique ? La volonté n'interviendrait-elle pas ? mais elle-même, qui où quoi la motive?

La volonté, source énergétique du mouvement donne l'impulsion, la vie. Si l'on considère toujours le mouvement continu comme fondamental qui est, avant le passage, animé par "le corps et son intelligence" alors la volonté et le mouvement ne sont qu'un, interagissant entre eux, pour créer un duo offrant la vie à la mort, étant tout deux issus du corps physique.

La vie et la mort forment une seule et même entité, un même mouvement sans fin, avec le corps comme médiateur de la réalité et de l'abstrait , le passage étant la seule possibilité d'une véritable vie éternell

 

 

 

L'univers intersidéral en tant qu'entité divine (religieux ou non)

Peut-on comprendre l'univers ?  comment l'aborder dans son intégralité afin de ne faire qu'un avec lui ? Pourquoi fusionner avec cet infini, pourquoi pas..

Face à lui, nous ne sommes rien. Il nous subjugue, nous interroge, ramène notre existence à une vulgaire poussière cosmique. Devant ce tableau illuminé par une myriade d'étoiles, nous sommes comme des enfants contemplant le monde de l'imaginaire à la recherche d'une vérité cachée, insaisissable. 

La vie dans son immense sagesse nous a doté d'un don, celui d'être capable de l'observer pour saisir le "visible". 

Néanmoins, cet espace, cet univers se pose à nous comme une énigme ou le rationnel n'a plus sa place, ou l'imagination devra "sévir " pour mieux l'appréhender, et établir avec lui une véritable osmose car il est nous et nous sommes lui.

Alors à travers des observations et ensuite des analyses, pourquoi ne pas élaborer une philosophie de la vie...ou de la mort.

Nos regards et l'avancée de la science ne peuvent que spéculer sur la naissance de l'univers même si bien sûr, il est des faits constatés mis en exergue par les astrophysiciens  ou par l'étude de l'astronomie. Mais au-delà d'une réalité physique, ou s'arrête tout cela, qu'y a-t-il derrière "le visible ",ou commence-t-il et ou se finit-il ?

Les théories telles que le bing bang et d'autres, expliquent t-elles tout ? Comment cela a-t-il débuté ? dans quel but, si but il y a. Et l'homme, qu'elle est sa raison d'être  et surtout que déduit-il de tout cela?

Une immensité noire , obscure qu'il aimerait expliquer par des recherches et des calculs savants. Impossible d'imaginer l'improbable, l'impensable, l'être humain fuit la réalité abstraite tout en tentant d'élucider la conception de toute vie (humaine et matière) par une rationalisation utopique. Il est devant ses limites et....pas facile pour lui de l'admettre. 

Envisageons  le cosmos comme le prolongement d'une forme de pensée ou les galaxies, les planètes (incluants les "matières " vivantes), seraient le corps. Un monde astral unique ou chaque élément aurait sa place, un devoir à accomplir, le tout formant une entité. 

Une autre hypothèse est que l'on considère le corps donc l'univers incluant la pensée comme l'entité proprement dite. Plus de pensée supérieure puisque le tout est...un tout absolu, unique.

La religion quand à elle, se base sur des faits (prouvés ou non) que dieu est l'être absolu, père de tout, et envers lequel on doit "obéissance ", car il est l'incarnation du bien. Ce bien ou ce mal ayant été représenté au fil des siècles par différentes civilisations sous la forme de mythes matérialisés par des divinité, des êtres supérieurs qui seraient responsables de la création et de la vie du monde sensible ou non.

Devant cet abime d'interrogation, de doute, à quoi l'homme consacre t' il son existence, car n'est-ce pas là une chance qu'est la vie. 

A l'échelle cosmique et aux vues de la complexité de la constitution de l'univers, l'homme devrait œuvrer pour son bien-être et celui d'autrui, ce qui me semble-t-il est loin d'être le cas d'ou peut-être l'intérêt de revenir à des valeurs saines

 

 

 

Pensée sous influence

La pensée, qu'elle soit abstraite ou qu'elle se concrétise dans l'action a toujours fasciné les hommes et cela, quelles que soient les époques.

L'être humain n'est rien ni ne peut vivre sans elle , car elle est l'essence même de son identité.

Penser pour vivre et vivre pour penser, tel devrait être les raisons essentielles de l'existence de l'homme.

La pensée comme objet de réalisation, comme outil philosophique d'accomplissement, n'est-ce pas là une belle et formidable  idéologie.

Et pourtant, combien de fois  avons-nous constaté qu'elle peut nous faire douter voir dans certains cas extrêmes nous amener à des actions destructrices et irrémédiables. Offerte naturellement à nous , pourquoi ne l'utiliserions-nous pas à bon escient, en admirant sa capacité à nous entraîner sur les chemins de la vérité. Mais où trouve-t-elle sa source, sa raison d’être d'autant qu'un ennemi majeur se présente à elle,  qu'elle ne peut éviter, le sensible ? Remettant en cause sa suprématie, il s'oppose à elle en signifiant sa dictature de la raison dite rédemptrice, voire universaliste. Pourquoi ne pas être plutôt conciliant et admettre que chacun ne peut vivre sans l'autre, voir mieux accepter une complémentarité, son influence ouvrant la voie à une plus grande compréhension du monde tangible, ce dernier étant lui-même, étonnamment, constitué de sensible (l'être humain).

Une pensée épurée, exempte de toute influence, permettant à la créativité de s'exprimer sans tenir compte d'aucune réalité ni limites, d'aucune association d'idées, enfin qui serait vierge naturellement. Une pensée spontanée en opposition à l'acte de penser qui est volontaire, voire dirigée vers un but précis auquel s'intègre un quotidien, des concepts, des expériences, etc..

Dans un premier temps, il serait bon de déterminer son ou ses origines, car sans un corps, nous ne sommes rien et bien sûr la pensée non plus. Comment la matière peut-elle se transformer en abstraction, en théorie, à moins qu'elle ne fasse appel à la conscience ? Mais en quoi cette dernière se distingue-t-elle, n'est-elle pas un passage obligé pour accéder à cette pensée ? Où la conscience serait-elle la pensée ?

Un corps qu'il nous faut assumer et entretenir à qui nous devons apporter le carburant nécessaire à son activité, à sa survie. Un corps que nous devons apprendre à dompter, siège du cerveau, lui-même le réceptacle de nôtre pensée. Accordons-lui toute l'attention qui lui est due, car sans lui, notre vie serait vide de sens. Mais comment expliquer que la matière se transforme en abstraction, en idée, quel processus biologique utilise-t-elle ? D'explication rationnelle, il n'en existe pas. On ne peut que constater des états physiologiques, mais au-delà de cela...

Le cerveau serait le point de départ de la pensée ou, pourquoi pas, l'inverse? La pensée est son carburant afin qu'elle fonctionne, sinon cela poserait la question d'une intervention extérieure, d'un esprit supérieur. Alors dans ce cas, ne serions-nous que le jouet d'une "puissance divine", notre vie serait-elle dictée?

Corps physique, pensée ou conscience , raison, avec bien sûr en opposition à cette dernière " le sensible ou le tangible " et à cela, on ajoutera un autre grand "protagoniste" qu'est l'âme.

Peut-on penser sans posséder de conscience où...l'inverse? 

Les deux sont-elles liées et complémentaires pour former des actes concrets abstraits, ne forment-elles qu'une et même entité, ou encore, sont-elles tout simplement indépendantes l'une de l'autre radicalement?

La conscience, en opposition à l'inconscient, et ou la pensée serait la conscience, oui car pourquoi vouloir les séparer? Ou bien, la pensée en tant qu'outil de réflexion venant objectiver et formaliser la conscience, cette dernière étant la partie visible de la réflexion. Mais dans ce cas, ne doit-on pas plutôt parler d'acte de pensée?

Et cet inconscient tant mis en avant par les philosophes. La vie, sans lui, serait-elle possible, d'autant qu'il régit et dicte l'ensemble de notre existence dans l'ombre ?

Plutôt que d'établir des contradictions voir des conciliations, essayons de hiérarchiser, ce qui donnerait la proposition suivante ;

Le corps, l'âme ou l'esprit (divin ou non), l'inconscient, la conscience dite spontanée (dénuée de toute influence externe et interne) ou la pensée permettrait à l'acte de penser de s'épanouir, pour ensuite être finalisé par des actions physiques.

À mon avis, cette hiérarchisation est une vision simpliste et réductrice et il me faudrait prendre chaque concept ou idée un par un et les analyser pour en déduire des concepts théoriques. 

La raison, le sensible sont des concepts que j'essaierai d'aborder dans une autre réflexion ou je m'appuierai sur une pensée créative (non influencée), ce qui me semble être un exercice très difficile, déstabilisant, ouvrant la porte au doute permanent, mais tellement enrichissant.

La pensée "créatrice" spontanée (non influencée) est pour moi fondamentale dans le développement de l'être humain, car elle permet d'améliorer sa construction psychologique tout en favorisant son épanouissement personnel​

 

 

 

La vérité, clé de l'insoumission...

La vérité, clé de l'insoumission ouvrant les portes de l'infini et de la connaissance.

Espérer maîtriser le savoir universel est pure fantasme et prétention. 

Elle nous ouvre le chemin de l'abstraction du monde réel, en s'appropriant le néant car, insaisissable. Nous sombrons dans ce gouffre de sagesse qu'elle arbore et nous prodigue .

Au delà de toute universalité, acceptons cette inconnue. Impossible d'atteindre cette intemporalité qui n'est qu'immatérialité et mouvement , faisant douter sans cesse nos croyances, nos vies.

En son cœur, nous nous consumons, nous encerclant et nous enveloppant de ses interrogations, elle nous offre la douce musique de sa nature profonde, de sa liberté. 

Mais bientôt, l'annonce de la tempête déferle sur la vérité, accompagné d'une pluie de certitudes mettant en doute son impartialité. Tel un tourbillon, il s'enroule autour de la vérité, la malmenant, et s'enfonçant profondément en son sein, il la désoriente jusqu'au doute, s'affirmant comme une fin en soi. Certitudes, entend les sons mélodieux de l'évidence te contredire, te repousser jusqu'aux confins de l'ignorance, siège de la raison, du jugement vrai. Animées de pulsions destructrices, de passions dévastatrices , tu ne peux que t'éloigner de sa conscience vertueuse, de son éxistence, au profit d'une tolérance naissante.

Vérité, n'hésite plus, combat les certitudes des hommes. Affronte les, absorbe "l'enthousiasme" dévorant de cette tornade contenant leurs allégations, car cela ne peut être, ni exister, où sinon....ce sera la fin de toute chose, de toute vie

 

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